Des journalistes se saisissent des enjeux liés au pluralisme de la presse et de leur métier pour lancer un journal innovant
Les convulsions qui secouent le secteur des médias menacent clairement la profession de journaliste de disparaître. Il est temps d’organiser une vraie réflexion sur les causes endogènes et exogènes de la crise des médias régionaux, afin d’élaborer les bases d’un projet viable et pérenne.
C’est ce que plusieurs d’entre nous ont décidé de faire en se lançant dans le projet d’une SCIC, société coopérative d’intérêt collectif.
Nous voulons renouveler l’histoire des grands quotidiens régionaux du Sud de la France, et ce malgré les difficultés. Celles d’une crise persistante de la presse, et de la politique, et plus globalement, les difficultés liées au vide profond induit par la “machinisation” de l’économie virtuelle. Si le système cherche à se renouveler en surfant sur une nouvelle révolution industrielle du numérique, les populations, où qu’elles habitent doivent bénéficier d’une information fiable car vérifiée, exigeante et à l’opposé de ce que tentent d’imposer les GAFA.
Cela nous oblige à penser la société autrement. A réinventer notre métier de journaliste, à réfléchir au droit et à l’accès à l’information. Indépendance, liberté, éthique, partage d’expériences, doivent être au coeur de nos pratiques pour re-découvrir le plaisir d’exercer notre métier.
C’est le pari que nous faisons avec pour projet le lancement d’un quotidien pure player (web) , puis d’un hebdomadaire inter-régional, en demeurant très attentifs aux alternatives portées par les citoyen.ne.s des régions Provence-Alpes- Côte d’Azur et Occitanie, dans les domaines politique, sociaux, économiques (particulièrement économie sociale et solidaire), culturels et sociétaux.
C’est dans cet esprit constructif que nous nous adressons à vous, afin que vous souteniez notre initiative, et surtout que vous en soyez acteurs. Seule l’ambition de la culture et l’audace de la liberté partagée nous permettront de créer l’avenir.
Nous vous invitons à travailler à l’établissement d’un modèle économique équilibré pour garantir l’existence de ce nouveau journal dans le temps