Placer un média régional au service des citoyens, réaffirmer la nécessité d’un lien à travers l’information et le débat entre les représentants politiques et les différents acteurs du territoire peut pleinement se concevoir dans le cadre de l’économie solidaire.
Il convient d’imaginer des mesures qui permettraient de desserrer l’étau de la contrainte économique qui pèse fortement sur le secteur de la presse. Ce peut être un encouragement donné par les pouvoirs publics – grâce à la modulation des aides publiques – au développement de statuts du type « sociétés à but non lucratif ». Ce pourrait être aussi le vote et l’application de lois anti-concentration qui viseraient à restreindre la puissance des grands groupes.
La SCIC, par sa forme juridique, et surtout le projet qu’elle porte, incarne les principes et les valeurs sources de la cohésion sociale et de l’efficacité économique. La Marseillaise en commun souhaite placer le droit à l’information précisément à l’articulation entre le politique et l’économique tout en ouvrant grande la porte à la société civile.
La SCIC que nous sommes en train de construire s’appuie sur : le droit de vote et la capacité d’action donnés à chacun, l’autonomie et la liberté d’adhésion, la mutualisation entre les associés, la priorité donnée au projet plutôt qu’au profit à court terme, l’action collective au profit d’un territoire ou d’un secteur d’activité.
Parmi nos ambitions fondatrices figure le renouvellement de l’approche journalistique sur notre zone de diffusion, territoires ruraux et urbains. Notre action collective est conçue pour favoriser le décloisonnement public/privé, renouveler les solidarités locales et apporter des solutions innovantes aux aspirations sociales à travers une démarche qui s’appuie sur la qualité et la circulation de l’information.