Lydie Parisse Dans ma chambre, pour la première fois depuis Le Grand Confinement, un oiseau est tombé du toit ce matin, j’ai regardé en bas, rien, la mésange a rejoint l’arbre de Judée couvert de fleurs roses depuis deux jours, elle convole avec une autre […]
Fermé pour cause de coronavirus et de confinement, comme tous les lieux de spectacles et de convivialité du pays, le café associatif Le Rallumeur d'étoiles, à Martigues (13) avait lancé un véritable appel au secours. 150 donateurs ont répondu, ainsi que la mairie.
Lydie Parisse confinée signe un second texte de sa chambre. Comme une bouffée d'air circulant de l'intérieur vers l'extérieur ou dans l'autre sens. Les mots de l'écrivaine nous hissent à la hauteur où l'on peut voir et sentir quelque chose de ce monde.
Le philosophie Lucien Sève vient de s'éteindre, victime du coronavirus à l'âge de 93 ans. Explorateur infatigable de l'oeuvre de Marx des décennies durant, mais aussi membre du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé de 1983 à 2000, il nourrissait encore des projets, même après la parution de son dernier et imposant ouvrage, intitulé sobrement Le communisme ? Le point d'interrogation a ici autant d'importance que ce qui le précède.
Dans ma chambre, pour la première fois, depuis Le Grand Confinement, je me dis que nous voici tous mis à la retraite en pleine crise contre la réforme des retraites, nous voici astreints à un rythme de retraités, à un horaire sans horaires. Retraités, en attente d’être couronnés. Mais contrairement à la peste, contrairement à Tchernobyl, à Fukushima, on nous dit qu’on peut échapper à ce virus en forme de couronne (...) Dans ma chambre, ma solitude est peuplée des voix des vivants et des morts.
Depuis les directives ministérielles de début mars, la radicalisation du « restez chez vous » a contraint tout un chacun à se confiner. Cinémas, théâtres et autres lieux de culture ont donc été, virus oblige, contraints de fermer temporairement leur porte. Pour combien de temps ? C’est une question qui taraude François Noël le directeur du théâtre de Nîmes. La culture, cette dimension aussi utile et essentielle à l’humain aura certainement du mal à se remettre d’une longue mise en veille.
Annie Ernaux est écrivain. Son oeuvre oscille entre l'autobiographie et la sociologie, l'intime et le collectif. Elle écrit au président de la République, et dénonce une politique qui a conduit le pays dans une situation d'extrême urgence sanitaire. Dans cette lettre adressée à Emmanuel Macron, elle interroge aussi la rhétorique martiale du Président. Un repère à ne pas perdre de vue.
Le peuple italien que le cliché veut indiscipliné, rétif à toute règle s’y plie mais à sa manière, avec ironie et inventivité. Ce peuple d’individualistes affables à la tactilité ravageuse, doit vivre cloîtré mais pour pallier au manque il invente des nouvelles formes de sociabilité, le vivre ensemble malgré tout étant pour l’instant le seul antidote au virus.
Le foulard vert porté autour du cou est devenu le signe de ralliement des féministes argentines, en lutte pour une loi autorisant enfin l'avortement. Le film de Juan Solanas, Femmes d'Argentine offre un éclairage passionnant sur ce combat emblématique.
Short story.
Dans tous les canards, sur toutes les chaînes et les ondes, le coronavirus tourne avec le monde ou fait tourner le monde, comme on veut. Il aurait fallu breveter la marque mais c'est trop tard. Pas moyen de s'en défaire, il hante même nos soirées entre potes à Montpellier. Comment ça va finir cette histoire... C'est comment qu'on freine ?
Les prises de contrôle se multiplient dans la presse écrite. Nous publions ci-dessous un communiqué transmis par la rédaction des Cahiers du cinéma, qui a décidé de quitter la revue suite à son rachat par un collectif d’hommes d’affaires et de producteurs. Et nous saluons la démarche de la rédaction des Cahiers. Par cette décision courageuse, les journalistes laissent aux papivores une coquille vide. Les affairistes s'en moquent sans doute. Ils ont acheté une marque mais les lecteurs savent que cette marque n'a désormais plus de saveur.
La superbe exposition Ecce Homo donne à voir plus de cinquante ans d' "interventions" d'Ernest Pignon-Ernest, au Palais des Papes, à Avignon. Dernier jour pour découvrir cette fabuleuse "Pietà" moderne où le poète Pier Paolo Pasolini, assassiné en novembre 1975 sur la plage d'Ostie, porte son propre corps.
Le MO.CO, centre d'art contemporain de Montpellier, première et seule véritable réalisation de Philippe Saurel dans le domaine culturel, se met au vert himself avec l'expo Permafrost. L'artiste Stéphan Barron propose deux œuvres sur le Greenwashing au MO.CO. Toutes les deux sont refusées par les institutions de la ville. On se demande bien pourquoi...